Sécurité routière à Bruxelles : plus d'un quart de la population se sent préoccupée

Une étude européenne sur la sécurité routière révèle que l'augmentation de la mobilité partagée est une des causes du problème.

 

Bruxelles, 7 juin 2022 - 28% des Bruxellois ne se sentent pas sereins lorsqu’ils se retrouvent au sein du trafic local. Pour 60% des Bruxellois, l'essor et l'évolution de la mobilité partagée semble engendrer ce sentiment. C’est la conclusion de l'indice de sécurité routière urbaine 2022* de Cyclomedia, spécialiste de la visualisation de l'espace extérieur.

Le partage et l'e-mobilité sont les principaux responsables

Bruxelles est connue pour ses rues animées et ses initiatives en matière de mobilité. Pourtant, seuls 37 % des Bruxellois recommanderaient de vivre dans la capitale, et ce en raison du manque de sécurité routière. Malgré le nombre croissant d'options partagées telles que les vélos et trottinettes partagées ou les e-bikes, ces innovations vont à l'encontre du sentiment de sécurité, un facteur qui manque actuellement aux Bruxellois. Plus précisément, 60 % d’entre eux pensent qu'il y a plus d'accidents depuis l'avènement des vélos électriques, des trottinettes et de la mobilité partagée. Cependant, 23% des personnes interrogées considèrent que le port du casque à vélo est inutile.

Il est à noter que Bruxelles prend des mesures supplémentaires pour garantir la sécurité au sein du trafic. Depuis avril 2022, il est interdit aux jeunes de moins de 16 ans d'utiliser les trottinettes électriques, la conduite en tandem est interdite et de nouvelles règles de stationnement sont en cours d'élaboration. Il est également interdit de se déplacer sur le trottoir avec une trottinette.

De mauvaises routes

Les nouveaux types de transport entraînent une modification du rythme de la circulation et les pistes cyclables tout comme les routes ne sont pas encore totalement adaptées à ce phénomène. Cela peut conduire à des situations de circulation dangereuses. Seule la moitié des Bruxellois (52%) estime que la qualité de la route est suffisante pour se déplacer en toute sécurité.

Mais ce n'est pas seulement l'aménagement, comme la largeur des routes et des passages, qui provoque un sentiment d'insécurité dans la circulation, le manque de lumière apparaît également comme un obstacle pour 52 % des personnes interrogées. 74% affirment même éviter complètement de rouler dans l'obscurité, tout comme les intersections dangereuses (44%). Pour 74% d'entre eux, la voiture est plus sûre que le vélo.

« Les résultats de l'indice de sécurité routière urbaine montrent qu'il y a encore beaucoup de place pour l'amélioration. Les intersections et les situations de circulation ne sont pas toujours très claires et les nouvelles formes de mobilité telles que le transport partagé peuvent créer des situations dangereuses supplémentaires », déclare Arnaud Le Regent, directeur des ventes chez Cyclomedia. « Ce n'est pas seulement le cas à Bruxelles, les villes de toute l'Europe doivent faire face à des trottinettes partagées et des vélos électriques qui sont fort présents dans la ville. Bruxelles suit de près ces développements. Par exemple, depuis 2021, la vitesse maximale de 30 km/heure s'applique dans la région de Bruxelles-Capitale et des règles claires ont récemment été élaborées pour les trottinettes électriques. Dès aujourd’hui, les trottinettes sont associées à des véhicules motorisés tels que les cyclomoteurs et ont une vitesse maximale de 25 km/h. Néanmoins, il est essentiel de suivre de près l'évolution constante du trafic afin de pouvoir agir de manière proactive », déclare M. Le Regent.

L'amélioration des pistes cyclables est une priorité

Pour optimiser l'infrastructure routière à Bruxelles, la majorité (36%) affirme que l'amélioration des pistes cyclables serait déjà un grand pas. La réduction de la mobilité partagée (35%) et l'amélioration du revêtement général des routes (34%) arrivent en deuxième position. L'amélioration du marquage au sol figure également sur la liste des priorités selon un quart des Bruxellois interrogés (24%).

« Le nombre de morts sur les routes au premier trimestre 2022 retrouve le même niveau qu'avant la crise du coronavirus. Les fermetures et les mesures de confinement ont entraîné une baisse importante du nombre d'accidents de la route, mais celui-ci est à nouveau en hausse. Si nous voulons que cela change, chaque ville devra faire sa part », conclut Arnaud Le Regent.

 

 


Pièces jointes

Cyclomedia
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TEAM LEWIS
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